La nougaterie en été 2023

“L’une des dernières fabriques artisanales de nougat créée en 1949  ,  a gardé son identité d’antan.”

 Un téléphone à cadran en bois est accroché au mur. En face, les chaudrons en cuivre sont marqués par le temps et une ancienne balance à aiguille trône au fond de la pièce. Les machines sont restées d’époque. Un parti pris pour Charlène et Julien Cornillet , qui souhaitent conserver les méthodes de fabrication ancestrales. Très peu automatisé, le travail est par conséquent particulièrement physique. La fabrication de nougat nécessite une quinzaine d’étapes. «Pas besoin d’aller à la salle de sport», ironise Gautier, occupé à étaler une pâte de nougat encore chaude avec un grand rouleau à pâtisserie de 30 kilos. Cette pâte est ensuite découpée manuellement à la scie circulaire en petits cubes : «C’est sans doute l’étape la plus fatigante», précise son collègue, Nathanaël. Après la découpe, les nougats sont emballés avec une papilloteuse de 1953. Charlène et Julien Cornillet ne souhaitent pas automatiser leur production de peur de la «dénaturer» : «Lorsque l’on cherche à améliorer les conditions de travail en robotisant les entreprises, on tue l’artisanat», considère le patron. Et l’identité de la maison fait vendre. En haute saison, des visites sont organisées toute la journée en français et en anglais pour les touristes curieux de découvrir ces méthodes de fabrication. »

Extrait du reportage du journal “Libération” du 22 août 2023.